Ces fenêtres à remplage s'inscrivent dans le style gothique imposé par la période du chantier, soit le XIIIème siècle.
Une fois les plans et épures fournis par le maître d'œuvre et validés par la direction, il est possible de lancer la fabrication.
Celle-ci commence par le fendage du bois de chêne nécessaire au façonnage des planches équarrient à la hache et à la doloire.
Les planches ainsi obtenues sont rabotées au riflard et à la varlope (sortes de grands rabots). Ces mêmes planches sont assemblées par des rainures-languettes taillées au ciseau à bois et au bédane dans le but de parvenir à la largeur souhaitée. Le dessin du tympan est ensuite reporté sur ce panneau et découpé à la scie à chantourner à cadre. Les découpes imprécises sont reprises à la râpe et les cavets (moulures) sont creusés à la gouge.
Il s'agit alors de décorer les huisseries avec des chapiteaux sculptés. Les modèles sont préparés en argile, puis moulés en plâtre et reproduits en bois. Ils sont composés de crochets (feuilles d'acanthe repliés) et de feuilles de chêne.
Enfin, tous les assemblages sont serrés et chevillés.
Les peintresses œuvrent aux décors et au cirage des toiles de lin remplaçant les vitraux, qui seront par la suite clouées sur les cadres, après finition.
Un large champ de recherches fut développé sur ce projet questionnant les systèmes de fixation et d'assemblage, les décors et les finitions à l'huile, à la cire ou à la poix.
La pose de cette fenêtre est prévue en fin d'année 2024.